Histoire et Patrimoine

Plusieurs des articles ci-dessous ont été réalisés grâce au travail de la Commission Histoire du Conseil des Anciens.

Cette page pourra être régulièrement complétée. Ceux qui souhaiteraient nous soumettre des textes peuvent les faire parvenir en mairie.

L'Eglise Saints Pierre et Paul

Edifiée pour la première fois vers la fin du 14ème siècle, elle fut détruite en 1468 par les Suisses. Reconstruite dès 1469, elle est placée sous le patronage de l’abbayéglise avant guerree de Masevaux. En 1768, le vicaire Thiébaut Holweger obtient pour son église les reliques des saints Pierre et Paul, et en 1770, un morceau de la croix du Christ. Les textes rapportent qu’en 1840, l’édifice fut rénové et agrandi. En 1877, le feu endommage la toiture de l’église.

La première guerre et ses bombardements auront une fois de plus raison du sanctuaire. La première pierre est posée le 13 décembre 1925 pour sa reconstruction dans les formes actuelles, les travaux s’achèvent en 1928, le 21 juillet les cinq nouvelles cloches sont baptisées. Elles ont été fondues par les établissements Caussard de Colmar et pèsent au total 4888 kg.église en ruine

Une seule restauration intérieure a eu lieu depuis sa construction.

Elle fut endommagée le 14 juillet 1967 par la foudre qui ouvrit le toit comme un couvercle que l’on soulève. Le 10 novembre 1970 le vent arracha la lourde croix du faîte du clocher qui s’abattit dans la rue après avoir sérieusement endommagé la toiture.

La Chapelle Saint-Wendelin

Chapelle rénovée 2009Située à la sortie du village en direction d’Altkirch et citée depuis le début du 15ème siècle, elle était jadis un lieu de pèlerinage réputé dans tout le sud de l’Alsace. Dès le 16ème siècle on y parle d’une confrérie de Saint Wendelin (Saint patron des bergers et des vétérinaires).

En 1660, la Chapelle contenait trois autels, deux dédiés à Saint Wendelin et un à la Vierge. Le 1er octobre 1687, Gaspart SCHNORFF, suffragant de Bâle, consacra la chapelle et ses trois autels. En 1772, l’ermite Ignace HOOG d’Obernai, qui habitait près de la chapelle, fit transférer les reliques de Saint Théodore, invoqué contre les maux de dents, de l’église vers la chapelle, où elles furent déposées sous la table de l’autel. Cet ermitage exista jusqu’en 1914, ; le « Kappele-sepp » y habitait avec sa sœur, et l’ermitage était entouré d’un beau jardin dont les roses était admirées par les visiteurs de la chapelle.

En 1788, la chapelle renfermait les autels de la Vierge, de Saint Wendelin et de Saint Théodore. Avant 1789, un chapelain desservait la chapelle ; parmi eux en 1720, Louis COSMANN de Chavannes. Il touchait 400 livres par an.

L’abbaye de Masevaux avait les droits de collation sur la chapelle. En 1821, les recettes du lundi de Pentecôte se montaient à plus de 300 francs. On donnait également du beurre, des pigeons, du jambon, des pourceaux, de l’huile, des cierges à la chapelle. Ces offrandes étaient ensuite vendues. Cela permettait de la restaurer très souvent.

L’affluence des pélerins était très grande le 20 octobre, jour de la Saint Wendelin et le lundi de Pentecôte. Le calvaire à proximité de l’édifice a survécu aux deux guerres. De style baroque il a été érigé en 1783.

Moins de chance pour la chapelle qui a été détruite pendant la première guerre mondiale, achapelle détruiteinsi que les trois splendides autels baroques. Des fragments de statues du Mont des Oliviers, se trouvant jadis près de la chapelle, ont été transférés à la chapelle de la Pieta à l’église Saints Pierre et Paul.

La chapelle a été entièrement rénovée en 2009 : peintures extérieures, peintures intérieures, chauffage…. Cela a pu se faire grâce aux actions de l’association ECRIN : Eglise Chapelle Rénovons l’INtérieur.

Aujourd’hui, la chapelle voit célébrer des mariages, des baptêmes, les messes dominicales au cours de la période hivernale. Des concerts y sont occasionnellement donnés.

Le RACHAMARKT

L’origine de la Foire aux Râteaux : le pèlerinage de Saint-Wendelin.

Selon une légende allemande, Saint Wendelin, fils du Roi d’Ecosse, quitta ses richesses et ses terres avec un bâton de pèlerin. Il vécut en Allemagne vers l’an 600, très pauvrement, en gardien des troupeaux et se retira en ermite. C’est pourquoi, il devint le saint patron des bergers et des paysans.

Fortement vénéré depuis le XVème siècle en Alsace, le plus important lieu de culte qui lui a été dédié dans la région se trouve à Burnhaupt-Le-Bas. C’est la chapelle située à la sortie du village en direction de Bernwiller qui a été reconstruite à plusieurs reprises suite à d’importants dommages de guerre.

Chaque année, le 20 octobre, jour de la Saint-Wendelin, la foule de pèlerins s’y rassemblait. Paysans, bergers et artisans apportaient leurs offrandes pour la bonne saison écoulée (objets de culte et divers produits de la ferme). Tout cela était vendu aux pèlerins au profit de la chapelle.

Ainsi le culte de Saint Wendelin fut à l’origine de la foire. Existant depuis des siècles, elle fut interdite lors de la révolution française de 1789 en raison de son caractère civil et religieux à la fois, et à nouveau autorisée officiellement en 1821 sous Louis XVIII.

Comme le profane (danse, autres réjouissances et foire) se mêlait de plus en plus au sacré au cours de ces fêtes patronales, l’Eglise autorisa bientôt l’institution d’une fête civile à une autre date, fixée par délibération du conseil municipal.

Les édiles de Burnhaupt-Le-Bas fixèrent alors la “Kilbe ” (fête foraine), ainsi que le transfert de la foire de la Saint Wendelin au lundi de Pentecôte. Comme les “Rachemacher” (les fabricants de Râteaux) de Burnhaupt étaient réputés pour leurs râteaux à faner légers, commodes, solides et plus modernes, qu’ils proposaient à la vente avant le début de la fenaison, cette foire reçut le nom de “Rachamarkt” (ou “Rachemarkt”), foire aux râteaux vers 1855. Le choix de cette date est également dû au fait que depuis 1672, le lundi de Pentecôte était aussi la fête des gardiens de troupeaux.

Le matin, un cortège de quête de “Pfingstpflitter” (frileux de Pentecôte) défilait dans le village. Ce personnage symbolique était légèrement habillé et décoré de verdure, portait un chapeau de joncs et représentait l’hiver finissant, ainsi que l’état de verdure des prés permettant l’ouverture des pâturages de printemps. L’après-midi, une course de chevaux se déroulait sur les “Blingen” (prés situés entre le stade et la rue du Blingen), suivie de la danse de Pentecôte.

Jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, la “Kilbe” avait la primauté.

Plus tard, la foire ou “Rachamarkt” prit la prépondérance et grandit d’année en année.

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Les moulins

La PFLATTERMUHLE

Situé au bas de la rue de la mairie, tout près de l’autoroute A36, ce moulin existait déjà avant la Guerre de Trente Ans. Les meuniers dénommés NEEF, SENDER, SAUTER, SENTER et enfin SOTHER se sont succédés et, fait exceptionnel, depuis 1698, le moulin est la propriété de la même famille.

En 1853, le moulin était fait de deux roues motrices à axe horizontal qui, avec un débit de 200 litres par seconde et une chute de 6 mètres, produisait une force moyenne de 16 CV. Outre de la farine, le moulin produisait de l’alimentation pour le bétail. Il avait des problèmes d’alimentation en eau pour faire fonctionner la turbine, si bien que le meunier fit installer un moteur diesel de fabrication Suisse.

Le moulin fut détruit par fait de guerre en 1914-1918. Reconstruit et équipé, il fut endommagé par un incendie en 1925. Il fonctionna jusqu’en 1930. Jadis alimenté en eau par le Kleebach, devenant le Steinbach, le canal d’amenée d’eau encore intact est aujourd’hui à sec du fait de la construction de l’autoroute. Le moulin est habité par Mme Yvonne SOTHER, fille du dernier meunier.

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« Le moulin de la PFLATTERMUHLE »

 

 

La HARTHACKERMUHLE ou HARTHMUHLE

Située sur la route de Heimsbrunn, cette très ancienne propriété d’avant 1360 avait été cédée au Couvent de l’Oelenberg par l’Abbaye de Masevaux. Ayant fait l’objet de nombreux conflits et étant passé aux mains de nombreux meuniers, le moulin de la Harthackermühle fut détruit par le feu en 1634 pendant la Guerre de Trente Ans. L’ensemble fut rapidement reconstruit.

En 1750, on parle d’un moulin à farine, d’une huilerie et d’un foulon appartenant aux moines jésuites de l’Oelenberg. Il est situé sur un canal tiré de la rive droite de la Doller à l’entrée du ban communal, appelé Steinbaechlein.

Après la Révolution, il y eut une succession de propriétaires, parmi lesquels François-Joseph KUENEMANN, percepteur des contributions directes à Burnhaupt-Le-Bas.

Revenu aux mains de l’Abbaye de l’Oelenberg en 1852, une chapelle fut installée dans la maison d’habitation. Vers 1853-1855, une statistique y fait mention de trois roues motrices et d’un débit du Steinbaechlein de 800 litres par seconde qui, avec une chute de 8 mètres, développe une puissance moyenne de 38,40 CV.

Vers 1900, on ajouta une machine à vapeur d’une puissance de 35 CV et une turbine qui remplaça les roues motrices.

Pendant la Première Guerre, les installations du moulin furent détruites et remplacées en 1924/1925 par une centrale électrique destinée à l’alimentation du Couvent et des bâtiments de l’exploitation agricole. Cette installation était à l’époque largement excédentaire pour les besoins du couvent, ce qui amena le père supérieur à proposer aux deux Burnhaupt de leur fournir du courant électrique. Après délibérations, les deux conseils municipaux créèrent un syndicat intercommunal d’électricité ayant pour vocation d’aménager un réseau de distribution dans les deux communes, d’en assurer l’entretien, d’acheter le courant électrique au couvent de l’Oelenberg et de le revendre aux abonnés. C’est ainsi que les deux villages accédèrent enfin en 1925 à l’ère de l’électricité et à son confort.
Le 19 juin et le 17 octobre 1928 un contrat fut signé avec les instances dirigeantes du couvent de l’Oelenberg réglementant la fourniture du courant électrique aux deux communes par la centrale de la Hardtmühle. Ce contrat fut soi-disant signé pour 99 années.

Après la seconde guerre mondiale, les deux Burnhaupt achetaient toujours le courant électrique à l’Association Oelenberg, la petite centrale électrique du moulin de la Hardt parvenant tant bien que mal à répondre à la demande en progression constante. Les installations fonctionnaient depuis vingt ans et accusaient leur âge. Les moteurs diesel tombaient souvent en panne. En hiver, aux heures de pointe, entre 17 et 20 heures, la tension chutait et les ampoules d’éclairage avaient souvent l’intensité d’une bougie. Il ne fallait pas songer à faire fonctionner une cuisinière électrique ou un appareil gros consommateur électrique. D’ailleurs, le réseau basse tension, qui avait été remis en état d’une manière assez provisoire, n’aurait pas permis de telles surcharges de consommation. Cette question d’électrification posait donc un vrai problème à la municipalité. De son côté, le couvent à Reiningue connaissait les mêmes difficultés, puisque dépendant de la même centrale.

En décembre 1948, les maires des deux communes reçurent chacun une lettre du père Pierre WACKER, président de l’Association Oelenberg, leur annoncant la résiliation du contrat signé avec la régie intercommunale. Le conseil municipal ne s’en émut pas outre mesure puisque le contrat avait été signé soi-disant pour 99 années.

Dans les années 1960, le moulin fut racheté avec les prés contigus par la maison LEVA-WALLACH, marchands de bestiaux, qui y transféra son commerce se trouvant à l’étroit rue des Juifs à Dornach. Il y eut d’abord LEVA FRERES, puis à la mort d’Alfred au volant de sa voiture, son frère Max géra seul la société. Omniprésent dans le Sundgau, pilier des foires d’Altkirch ou de Habsheim, ils étaient connus de tous.

Le fils de Max, Robert LEVA vendit la propriété à la SAFER qui la cède à GAEC SCHITTLY de Bernwiller qui a réhabilité tous les bâtiments. On y trouve aujourd’hui le magasin de la cueillette du PARADISVOGEL.

 

La deuxième guerre mondiale 1939 - 1945

Les derniers jours avant la libération

Du 22 au 28 novembre 1944 ont lieu des combats sérieux dans les environs des deux Burnhaupt. Ces six jours sont mentionnés par le maréchal de Lattre de Tassigny sous le terme : « La manoeuvre de Burnhaupt ». Le plateau de Burnhaupt occupé par des Allemands joue, pour la libération de l’Alsace, un rôle capital et est pour la première armée française, comme pour le 63ème corps d’armée allemand du général Wiese, un point stratégique de première importance. La région de Burnhaupt aux mains des allemands, devait être tenue coûte que coûte. Le verrou de Lauw et Heimsbrunn-Morschwiller permettait la retraite vers le nord des troupes allemandes ébranlées et refoulées de la poche de Belfort.

Le maréchal de Lattre de Tassigny décide d’encercler et d’anéantir les unités du 63ème corps d’armée allemand par la manoeuvre de Burnhaupt. Cet encerclement et anéantissement de l’ennemi seraient assurés par la jonction des 10ème et 2ème corps d’armée alliés venant respectivement de Mulhouse et de la région de Rougemont-Masevaux.

Le 24 novembre 1944 le maréchal de Lattre intime au général Béthouard d’engager son 2ème corps d’armée sur Morschwiller-Burnhaupt pour réaliser la jonction avec le 1er corps d’armée du général Monsabert qui viendra par Rougemont et la Doller. D’âpres combats vont en résulter autour des deux Burnhaupt, Galfingue, Heimsbrunn et Balschwiller.

Toutefois la jonction n’est pas encore assurée et Burnhaupt reste insaisissable ! Burnhaupt devient pour le maréchal de Lattre le leitmotiv qu’il répète à tout instant : « Burnhaupt par téléphone, par message express, je ne cesse de redire ce nom, résumé de toutes les instructions que j’envoie à Béthouard et à Monsabert » . Pour lui la bataille ne sera finie que lorsque « la pince » dans la région de Burnhaupt sera fermée.

A partir du 26 novembre 1944 de nouvelles actions sont entreprises vers Burnhaupt. Heimsbrunn est libéré par les Alliés, mais tout débouché vers Burnhaupt reste impossible. Le 27 novembre, Balschwiller est conquis et 110 soldats allemands sont faits prisonniers, et quelques uns tués. Ce grignotage obstiné réduit de plus en plus la distance qui sépare les deux corps d’armée français, mais sans réussir pourtant à assurer leur jonction. Burnhaupt qui semble à portée de main résiste toujours. La position est défendue par 200 hommes, 5 canons, 23 mitrailleuses et 4 chars.

Au soir du 28 novembre, le « combat-command 3 » du colonel   Caldairou, venant de Galfingue, débouche de la lisière dite Niederholtz. Il est cloué sur place par un feu, aussi nourri que précis, de mitrailleuses lourdes et de panzer embusqués dans les vergers bordant Burnhaupt-le-Bas. Un observateur allemand était perché dans le clocher et dirigeait les tirs. Les blessés sont innombrables, surtout dans les rangs des 3ème et 4ème compagnies du bataillon des zouaves.

Le 29 novembre à 10 h, après une préparation d’artillerie, ces unités s’apprêtent à donner l’ultime assaut quand on annonce que l’ennemi a décroché au cours de la nuit, permettant aux libérateurs de pénétrer dans Burnhaupt-le-Bas puis dans Burnhaupt-le-Haut, au grand soulagement de la population, qui accueillait ses libérateurs avec un enthousiasme indescriptible. La joie des burnhauptois est sans bornes. A Burnhaupt-le-Bas, un intrépide concitoyen, Auguste BOCH, escalada le clocher pour y faire flotter le drapeau français. Après quatre années d’oppression, les trois couleurs flottaient à nouveau aux pignons des maisons.

Parmi les libérateurs si chaleureusement accueillis, se trouvait un homme illustre : le futur président de la République Valéry GISCARD d’ESTAING et citoyen d’honneur de la commune, alors simple brigadier dans le 2ème dragon.

(Source « Les deux Burnhaupt, Edition COPRUR)

Celles et ceux qui l’ont vécu se souviennent.

Après une retraite de “sauve qui peut” de l’armée allemande, ce mercredi 29 novembre 1944 rappelle bien des souvenirs poignants aux anciens présents ce jour-là au village.

Réveillés par une légère brume, le calme revenu, nous sortions heureux de nos caves où la plupart avait passé deux nuits. Enfin nos libérateurs défilent dans le village. Ils descendent en char de la rue du Loup, de la rue de Bernwiller, Gildwiller, Balschwiller pour se diriger vers Burnhaupt le Haut.

Nous voilà enfin débarrassés du joug allemand et aussi du commandement de nos dirigeants nazis dont la population a enduré les souffrances morales et physiques. Malgré la liberté retrouvée et la joie dans nos coeurs, une grande anxiété planait encore. Que deviennent nos malgrés-nous incorporés de force, les déportés dont nous devions rester sans nouvelles durant 6 mois et au-delà ?  Nous ne passions pas un jour sans penser à eux.

Peu à peu, les FFI (Forces Françaises de l’Intérieur) commençaient, avec le chef des armées, à instaurer un certain ordre civil et administratif. Du ravitaillement fut également distribué.

Les enfants retrouvaient le plaisir de sortir et de jouer, l’école resta fermée pendant 6 mois et ce furent probablement les plus longues vacances de cette époque.

L’épuration ne fut pas terrible, les deux collaborateurs du village furent enfermés, traduits et condamnés ultérieurement par la Cour de Justice de Mulhouse.

Les dégâts matériels, toitures, vitres endommagées furent réparés rapidement avec des moyens de fortune, vu que l’hiver n’allait pas tarder à s’installer.

Liste des 22 disparus, enfants de Burnhaupt-le-Bas qui ne sont pas revenus de ce conflit.
BOCH Armand, ouvrier, né le 15 juin 1924, décédé le 8 août 1943 à 19 ans à Maldananskoje (Russie).
BOHRER L. Charles, cultivateur, né le 29 janvier 1912, décédé le 31 décembre 1945 à 33 ans.
BOERLEN Joseph, ouvrier, né le 20 septembre 1915, décédé le 1 er juillet 1946 à 31 ans.
DUFFNER Lucien, cultivateur, né le 18 septembre 1920, décédé le 2 décembre 1943 à 23 ans, à Prudokpsmolensk (Russie).
FINKBOHNER Jules, bûcheron, né le 24 novembre 1915, décédé le 5 septembre 1943 à 28 ans à Jarzoweck (Russie).
GAG François, cultivateur, né le 9 août 1920, décédé le 5 octobre 1945 à 25 ans à Francfort s/Oder (Allemagne).
HIBSCHHERR Lucien, cultivateur, né le 19 avril 1923, décédé le 24 juillet 1943 à 20 ans à Noworosnijsk (Russie).
HIRTH Paul, boucher, né le 16 mars 1922, décédé le 6 octobre 1944 à 22 ans à Braucovenesti (Roumanie).
HUTTER Albert, boucher, né le 31 juillet 1923, décédé le 28 août 1944 à 21 ans à Starzyska Kamienna (Pologne).
KUENEMANN Edmond, militaire de carrière, né le 9 mai 1908, décédé sur le territoire Français.
LANDWERLIN G. Ant. Auguste, étudiant, né le 2 janvier 1922, décédé le 27 mars 1944 à 22 ans à Joevi (Estonie).
LIROT Albert, ouvrier agricole, né le 9 décembre 1914, décédé le 24 février 1945 à 31 ans à Neuhaüser (Allemagne).
MAURER Armand René, mineur, né le 28 avril 1922, décédé le 7 septembre 1943 à 21 ans à Nawlja (Russie).
MAURER Pierre, boucher, né le 10 janvier 1920, décédé le 30 juillet 1944 à 24 ans en Russie.
MAURER Joseph, cultivateur, né le 31 août 1914, décédé le 27 novembre 1944 à 30 ans à Morschwiller le Bas.
PERRIN Emile, ouvrier agricole, né le 8 juillet 1922, décédé le 1 er janvier 1944 à 22 ans à Duvepvocoka (Russie).
SAUNER Charles, ouvrier en bâtiment, né le 18 janvier 1924, décédé le 29 février 1944 à 20 ans à Kleinalexanderstadt (Russie).
SIRY Paul, forgeron, né le 7 avril 1922, décédé le 15 septembre 1943 à 21 ans à Moldawanskoje (Russie).
SOTHER Joseph, mineur, né le 27 août 1913, décédé le 9 août 1944 à 31 ans à Heilsberg (Allemagne).
SOTHER Armand, cultivateur, né le 8 août 1919, décédé le 4 juillet 1944 à 25 ans à Ceneja (Italie).
TSCHAEN Auguste, ouvrier, né le 2 octobre 1924, décédé le 1 er août 1943 à 19 ans à Kertsch (Russie).
TSCHAEN Antoine, ouvrier, né le 24 avril 1926, décédé le 30 avril 1945 à 19 ans en Russie.

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« la libération quand à elle ne fut fêtée réellement qu’en été 1945 »

 

La vie au village jusque dans les années 1950

A l’époque, la population vivait sans aucun confort, très pauvrement et pour la plupart au rythme du travail agricole.

  • Le dimanche :

Premier jour de la semaine, les mères de famille assistaient à une petite messe « Freimass », célébrée à 7 h 30. Après cela, elles rentraient en toute hâte pour préparer le petit déjeuner suivi de la préparation des enfants pour la grand’messe. Ceux-ci, après s’être fait gronder pour bavardage par un « suisse »  en tenue d’apparat, « der Kirchschwitzer » et avoir assisté à la célébration, s’empressaient d’aller écouter les publications lues par l’appariteur sur la place publique. Pendant ce temps la mère de famille préparait un bon déjeuner sans trop dépenser.

Le matin, alors que le fermier, très matinal, partait couper de l’herbe pour les bêtes, pour son épouse le lundi matin c’était l’heure de la lessive.

  • La lessive :

Pour avoir un beau linge, elle allait au lavoir du village, le « Burn » pour le rinçage. la-grande-lessive

La grande lessive avait lieu 2 à 3 fois par an. De grandes cuves étaient chargées sur une voiture attelée par un cheval pour se rendre au « Dich », un autre lavoir, sur le canal du Steinbaechlein (récemment nettoyé pour le projet « sentier des Bunkers »). Le ruisseau était aménagé pour laver les grandes pièces, draps, couvertures, etc….

  • Les cultures :

Chaque paysan possédait un lopin de terre pour cultiver ses légumes « s’ackerla », et même les pommes de terre pour tout l’hiver. Là aussi, la femme était d’une aide précieuse.

  • Semis des pommes de terre :

Alors que le laboureur, avec sa charrue, creusait des sillons, trois ou quatre personnes suivaient pour planter à chaque pas une pomme de terre.

  • Les foins :

Combien d’heures fallait-il sacrifier pour retourner, ratisser l’herbe sèche avant de pouvoir stocker cela au sec dans une grange ?

  • La moisson :

Toute la famille devait prêter main forte. Le travail était intégralement manuel, le moissonneur coupait, la paysanne et les plus jeunes de la famille ramassaient des brassées en les rangeant au sol pour le séchage des épis. Une fois la récolte séchée, par une bonne chaleur, on faisait des gerbes bien liées pour les transporter dans les granges.

Dès la fin de la moisson, la batteuse, tirée par 2 ou 3 chevaux était installée dans la ferme pour extraire les grains de blé que l’on emmenait ensuite au meunier pour en faire la farine du pain quotidien.

  • La récolte des pommes de terre (légume national, « national platta »).

Pour l’arrachage, l’agriculteur déposait le matin des sacs, des paniers et bien sûr 3 ou 4 personnes pour la main d’oeuvre. Avec une houe, il faisait sortir les pommes de terre, triées sur place par le reste de la famille. Les moyennes servaient pour les semences de l’année suivante, les grandes pour la consommation, les petites et les abîmées pour engraisser les porcs.

En fin de journée, selon la récolte, il fallait charger et transporter 30 à 40 sacs de près de 50 kilos pour les stocker dans les caves. Après la cueillette et le stockage des légumes et des fruits, les confitures et les conserves, un cochon était tué début décembre.

  • La cochonnaille :

C’était la fête pour toute la famille, car la cochonnaille était abondante. Dans le cochon tout est bon et l’on s’empressait de préparer du boudin, de cuisiner les abats, pieds, tête de porc (en gelée …) et de préparer la viande pour la conservation (pas au congélateur mais au sel et en conserves).

  • L’hiver :

Les fermiers qui acceptaient le métier de bûcheron pour quelques heures de la journée, avec matin et soir une marche d’une heure, voire plus, pour arriver sur le lieu du travail devaient être des hommes forts avec de bonnes aptitudes physiques.

Pendant ce temps, sa femme s’occupait de la maisonnée. Enfant, cuisine, lessive, le travail ne manquait pas. Pendant l’absence du mari, elle s’occupait également des animaux de la ferme, veaux, vaches, parfois chevaux, cochons, poules, lapins …

Dans les années 50, les premiers tracteurs enrichirent le village et la modernisation permit à tous de trouver des journées un peu moins harassantes, même si aujourd’hui encore les journées des femmes sont toujours les plus longues.

Imaginez maintenant la charge de travail des femmes lorsque les hommes étaient partis au front pendant plusieurs années …

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 « premier tracteur au village en 1947 »

 

Notre Blason communal

A la fin du XVIIe siècle le garde de l’Armorial général avait attribué à Burnhaupt-le-Bas et à Burnhaupt-le-Haut des armoiries valables pour les deux communautés villageoises. En 1978, Burnhaupt-le-Bas en a adopté de nouvelles. Le croissant de lune était l’ancien emblème du village ; la fontaine évoque le mot du vieil allemand burn ou brunne (source, puit, fontaine) qui entre dans la composition de Burnhaupt, et figure déjà sur une borne du siècle dernier.

Burnhaupt-le-Bas, issu de la division du Burnhaupt en deux agglomérations, apparaît en 1441 sous la dénomination « Inferior Burnhaupt ». Le village appartient aux Habsbourg jusqu’à la paix de Westphalie, puis, de 1658 à la Révolution, aux Ducs de Mazarin.

Blason BLB

Croix de Guerre

Pourquoi  y a-t-il la Croix de guerre sous le blason communal ?

La commune est titulaire de la croix de guerre 1914-1918 depuis 1921 (Journal Officiel du 6 novembre 1921).

La croix de guerre 1914-1918 est une décoration militaire attribuée pour récompenser l’octroi d’une citation par le commandement militaire pour conduite exceptionnelle au cours de la Première Guerre mondiale.

Durant la Première Guerre mondiale, le besoin de créer une récompense pour les combattants s’est fait sentir très rapidement. Il existait bien la « citation à l’ordre du jour », mais ce n’était qu’un témoignage écrit, dans les communiqués, les états de service et le livret militaire. Cette décoration administrative devait laisser place à un signe distinctif clair et visible, qui permettait au chef de décorer les plus vaillants de ses soldats sur les lieux même des combats.

Le 4 février 1915, Émile Driant présente et soutient devant l’Assemblée nationale, le rapport de la commission de l’armée. « Créons un ordre récompensant la valeur militaire, mais en lui donnant un nom bref qui sonne clairement et qui, à lui seul, exclut la faveur de l’ancienneté. On l’appellera la Croix de guerre, ce sera une croix de bronze clair, à quatre branches, surmontée d’une couronne de lauriers, et suspendue à un ruban vert uni, le vert de la médaille de 1870-1871, débarrassé des rayures noires qui symbolisaient le deuil de l’autre siècle. »

Après la présentation de plusieurs projets, c’est au sculpteur Paul-Albert Bartholomé qu’est dû le modèle définitif. Le Sénat adopte le ruban vert rompu par de fines rayures rouges, associant le symbole du sang versé à celui de l’espérance.

Après d’âpres discussions au sein des deux chambres, la loi est votée le 2 avril 1915, et promulguée le 8 du même mois. Ainsi on peut lire dans L’Illustration du 1er mai 1915 l’article suivant : « Le gouvernement vient d’adopter le modèle de la croix de guerre appelée à récompenser les belles actions sans nombre que cette campagne voit se multiplier au jour le jour. Le journal officiel du samedi dernier 24 avril 1915 a enregistré le décret présidentiel qui termine les conditions dans lesquelles sera décernée cette enviable récompense et donne la description de l’insigne. » Aux termes de ce décret, la croix de guerre est conférée de plein droit aux militaires des armées de terre et de mer, français ou étrangers, qui ont obtenu, pour fait de guerre pendant la durée des opérations contre l’Allemagne et ses alliés, une citation à l’ordre d’une armée, d’un corps d’armée, d’une division, d’une brigade. Elle est également conférée en même temps que la Légion d’honneur ou la Médaille militaire aux militaires ou civils non cités à l’ordre, mais dont la décoration a été accompagnée, au journal officiel, de motifs équivalant à une citation à l’ordre de l’armée pour action d’éclat. Enfin, les villes martyres, les villages entièrement détruits ou les cités ayant résisté héroïquement se verront attribuer la Croix de guerre, qui figurera à la place d’honneur dans leurs armoiries. Entre 1917 et 1931, 2 951 communes furent décorées de la Croix de guerre 1914-1918.

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Sources : Archives départementales du Haut-Rhin et https://fr.wikipedia.org/wiki/Croix_de_guerre_1914-1918_(France)

Jean-Thiébaut SILBERMANN : un Burnhauptois célèbre

C’est le 1er décembre 1806 que Jean-Thiébaut Silbermann vit le jour, au Pont-d’Aspach (commune de Burnhaupt). Fils de Jacques Silbermann, officier sorti du rang dans l’armée napoléonienne, capitaine d’artillerie, et de Marie Hirt (les noms de Silbermann et de Hirt sont encore très répandus à Burnhaupt).
La vie scolaire du petit Jean-Thiébaut débute en 1813, sur les bancs de l’école communale de Burnhaupt-le-Bas. Jean_Thiébault_Silbermann.jpeg
Après que son père fut détaché à Neuf-Brisach en 1814, et où il poursuivit sa scolarité, on lui reconnut du goût pour les sciences d’observation. C’est là, au collège communal qu’il prit des notions de dessin grâce à son professeur M. Liebenstein. Son père l’inscrivit alors, en 1824, à la Faculté des Sciences de Strasbourg où il commença l’étude de la physique, de la chimie et de l’histoire naturelle. La physique était professée alors par un de ses parents, M. Herrenschneider.
En 1825 Jean-Thiébaut partit pour Paris où il descendit chez un ami de son père, rue Bondy, qui n’était autre que le renommé constructeur d’instruments de précisions, François Antoine Jecker originaire de Hirtzfelden. Celui-ci remarqua les qualités du jeune homme et l’admit comme apprenti dans ses ateliers où il put s’adonner à toutes sortes d’expériences. Tout en travaillant à l’atelier de Jecker, il continuait assidûment ses études scientifiques à la Faculté des sciences et suivait au Conservatoire des arts et métiers, les cours de dessin de Leblanc et les cours de géométrie de M. Le baron Ch. Dupin. Il fréquentait également, à la Sorbonne, les cours de chimie, illustrés alors par l’enseignement de Thénard, et les cours de physique, où Gay-Lussac était supplée avec éclat par M. Pouillet. L’habile professeur remarqua ce jeune et intelligent auditeur et, le 1er novembre 1826, un an après son arrivée à Paris, Silbermann fut attaché à M. Pouillet comme aide de ses travaux et préparateur des cours de physique et de chimie du collège Bourbon. C’était aux côtés de M. Pouillet qu’alla se dérouler la majeure partie de l’existence de Jean-Thiébaut, et néanmoins, dès 1828, il se sépara de son maître, dans le désir bien naturel de chercher une amélioration à la situation modeste que lui assuraient alors ses fonctions.
Après avoir été professeur de dessin à Paris, il retourna à Neuf-Brisach, où il épousa en 1830 Marie-Ursule Simon. En avril 1831, il fut engagé, pendant plus de trois ans, comme piqueur aux travaux d’endiguement du Rhin, où il dressa la grande carte du cours du fleuve entre Bâle et Strasbourg. Puis il devint contremaître de mécanique à la maison centrale d’Ensisheim, sous la direction de l’entrepreneur Titot. Silbermann, tout en cherchant sa voie, acquérait, dans ces fonctions diverses, des connaissances variées et une habileté pratique des plus remarquables.
En 1835, il retourna à Paris où le professeur Pouillet lui proposa une place de préparateur des cours de physique au Conservatoire des Arts et Métiers, et joignit à ces fonctions celles de préparateur à la Faculté des Sciences en novembre 1839.
C’est pendant cette période (de 1835 à 1848) que Silbermann a accompli ses plus utiles travaux. Auxiliaire dévoué de M. Pouillet, il l’a secondé avec talent dans la partie pratique des recherches
importantes entreprises par ce savant sur diverses branches de la physique.
Silbermann rendit de grands services à M. Pouillet comme préparateur. Son habileté comme dessinateur
lui fit illustrer un traité de physique dont le succès égala celui de son enseignement. Cet ouvrage eut la faveur du public par l’élégante facilité du langage, la netteté des descriptions et par la perfection et la multiplicité des planches.
Les fonctions de Silbermann le mettaient en relation avec les constructeurs d’instruments de physique, et ceux-ci profitèrent plus d’une fois des conseils qu’il donnait. C’est ainsi que furent refaits, par M. Ruhmkroff, sous l’inspiration de Silbermann, l’appareil connu en physique sous le nom de Banc de Melloni, pour répéter les expériences de Melloni sur la chaleur rayonnante, le Banc de diffraction et d’interférence, qui permet de produire, dans un cours public, les expériences si délicates de l’optique. Il fut aussi le premier qui projeta, sur un écran, les beaux phénomènes de la polarisation de la lumière. Ces phénomènes furent montrés pour la première fois en 1838, au cours de physique de la Faculté des sciences de Paris.
Silbermann appareilCes démonstrations furent rendues possible, grâce à l’Héliostat que Silbermann venait d’inventer. Les expériences d’optique exigent, pour leur exécution, l’emploi des lumières artificielles ou de la lumière solaire : les lumières artificielles pèchent par l’intensité, sauf la lumière électrique dont l’emploi est récent ; la lumière solaire présente l’inconvénient de changer à chaque instant de direction par suite du mouvement apparent du Soleil. Le premier instrument qui résolut le problème était dû à Fahrenheit. Il consistait en deux miroirs dont l’un, mu par un mécanisme d’horlogerie renvoyait le rayon suivant l’axe du monde, et dont l’autre lui donnait par une deuxième réflexion sa direction définitive. Cet appareil avait l’inconvénient d’affaiblir beaucoup la lumière. Cet héliostat (de Fahrenheit) fut à maintes fois modifié et amélioré d’abord par S’gravesend, puis par Charles, Malus et Biot. C’est enfin Gambey qui réalisa l’instrument le plus précis, mais sa complexité en fit un instrument très cher et réservé à quelques initiés. Silbermann conçut l’ambition de donner une solution nouvelle du même problème et de créer un instrument réunissant la simplicité, la commodité des manoeuvres et l’économie. Il y pensa plus d’une fois, et ce ne fut pas dans sa baignoire, comme Archimède, qu’il put s’écrier enfin : « j’ai trouvé » ; ce fut simplement au corps de garde, un jour qu’il payait son tribut à la défense de l’ordre public. Tandis que ses camarades se livraient aux distractions peu variées qui abrègent habituellement les heures de service, Silbermann assis à l’écart rêvait et cherchait, le crayon à la main. « Le rayon solaire, se disait-il, se meut d’un mouvement uniforme en faisant toujours le même angle avec l’axe du monde ; le rayon réfléchi, conservant une direction invariable pendant l’expérience fait également avec l’axe du monde un angle constant ; le miroir doit rester toujours perpendiculaire au plan qui contient les deux rayons et être
également incliné sur chacun d’eux, il suffit donc de réaliser mécaniquement ces diverses conditions ». Le problème ainsi posé Silbermann se mit à l’oeuvre, et en quelques minutes il en avait esquissé la solution ; solution aussi simple dans son principe qu’élégante et hardie dans le dispositif de l’appareil. Quelques temps après, M. Soleil exécutait sur les dessins de Silbermann cet instrument dont l’aspect seul révélait l’heureuse nouveauté et qui devait faire le tour du monde. Silbermann se hâta de mettre
l’appareil en expérience. Il l’installa sur la fenêtre de son modeste appartement, envoyant à grande distance, sur les murs noircis du Conservatoire, une image solaire dont il put constater de loin, à l’aide d’une lunette, la fixité presque absolue. Il le présenta à l’académie le 27 février 1843.
Vers la même époque, M. Pouillet ayant besoin de connaître très exactement le foyer des lentilles dont il se servait, Silbermann inventa le Focomètre, instrument propre à déterminer le foyer des lentilles et des miroirs. Puis Silbermann perfectionna le Sympiézomètre et le Cathétomètre. Il donna, le premier, l’explication du phénomène optique connu sous le nom de Houppes de Haidinger. L’année suivante il s’occupa du Dilatomètre qui porte son nom (pèse alcool Silbermann), destiné à évaluer les quantités de deux liquides mélangés et, en particulier, les mélanges d’eau et d’alcool par la dilatation de ses liquides puis il fit connaître son Pyromètre à gaz et l’appliqua à la détermination des poids de fusion des alliages.
Le 1er mai 1848, Silbermann fut nommé conservateur des collections du Conservatoire des Arts et Métiers de Paris, fonction qu’il remplira jusqu’à sa mort.
Le 28 avril 1848, quelques jours avant sa nomination aux fonctions de conservateur, le Ministre de l’Agriculture et du Commerce prit un arrêté ordonnant le transfert au Conservatoire, des étalons de nos mesures nationales déposées au Ministère du Commerce. Ce transfert exécuté, Silbermann fut chargé de la vérification de ces mesures et de l’étalonnage des collections destinées aux échanges internationaux.
Ce travail fut pour lui l’occasion d’inventer de nouveaux instruments et d’ingénieuses méthodes de vérifications.
Il fit entre autre réaliser un comparateur pour effectuer la vérification des mesures de longueurs en tenant exactement compte de la température. Il fut également l’auteur d’une méthode ingénieuse qui
permet de comparer et d’étalonner les poids dans le vide.

Article de M. Paul KRAFFT

Les GASSALAS

Kassala FerneyDe nombreux petits sentiers traversent de part en part la commune. Ils permettent aux piétons de faire des raccourcis, aux enfants d’aller à l’école en toute sécurité… Mais surtout, ils sont beaux, et nombreux sont les promeneurs qui profitent de ces chemins ombragés pour leur simple plaisir.

Le Sentier des Bunkers

 

Ouverture au public

Lundi : De 10h à 12h et de 14h à 19h

Mardi : Fermé

Mercredi : De 10h à 12h et de 14h à 18h

Jeudi : Fermé le matin - Ouvert de 14h à 19h

Vendredi : De 10h à 12h et de 14h à 18h